486 CHAPITRE XI. — COMÉDIE ANCIENNE
pas à y croire ^ Les femmes el les enfants assistaient à la comédie comme à la tragédie et au drame satyrique. Dans Topinion des contemporains, le caractère religieux de la fête en corrigeait Tinconvenance.
Ces indications rapides permettent de se représenter dans une certaine mesure la comédie ancienne par ses dehors. 11 faut les compléter maintenant en étudiant sa structure intime.
��Nous avons vu, en parlant de la tragédie, que son or- ganisation et sa division en parties étaient issues tout naturellement de la transformation spontanée du dithy- rambe en drame. Il n'y eut donc là rien d'arbitraire. Le mélange des chants et du dialogue, la succession des épi- sodes, la constitution des stasima, tout cela se produi- sit par la force des choses, et ce fut le genre lui-même, par sa propre végétation, qui créa sa structure en l'adap- tant à ses besoins . Il n'en fut pas de même pour la co- médie. Celle-ci, dans sa période d'indépendance primi- tive, avait inventé, comme nous l'avons dit, des formes à elle, passablement confuses et incohérentes, mais sou- mises pourtant à une certaine tradition. Quand l'État l'a- dopta, elle sentit le besoin de se régler, et elle prit mo- dèle sur la tragédie, qui lui offrait un type de drame bien ordonné. Nécessairement, elle eut alors à faire en- trer dans un cadre étranger ses créations primitives. Ce fut tout un travail d'accommodation, qui fut accompli par
��1. Voir principalement à ce sujet: Bôltiger, Kleine Schriften, I; Waclismuth, llellenische Aller thumskiindey II ; Egger, Essai sur TAw- loirede la cvilique, p. 504, note (^ ; A. Miillor, Griech.Bûhnenalt.^'Ç. 289 et suiv. ; A. Haigh, The Allie thealre, p. 297 et suiv. — M. Haigh a discutô la question avec sa netteté habituelle et meparatt avoir mis hors de doute l'opinion que j'ai adoptée.
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