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DÉCLIN DU GENRE 395

mas S le ThersUe de Chévémon^ y le LycurgueieTimoclhs^, enQa VAgen do Python, que l'on attribuait aussi à Alexandre le Grand, et qui fut joué devant lui, proba- blement en 327, aux Dionysies célébrées sur les bords de rilydaspe ^. Cette pièce était pleine d'allusions à la fuite récente d'Harpalos. Elle révèle donc une tendance nou- velle du genre, qui devenait satirique au sens moderne du mot, c'est-à-dire agressif et moqueur.

Au delà de cette date, nous perdons à peu près com- plètement la trace des satyres. Toutefois les témoigna- ges d'Athénée sur le Méncdème de Lycophron ^ prou- vent que, même dans la période alexandrine, ce genre, quoique singulièrement déchu, subsistait encore sous son ancienne forme. De même que YAgen, et plus directement encore, cette pièce de Lycophron se rapportait à un per- sonnage contemporain, au philosophe Ménédème ; néan- moins on y voyait paraître Silène et ses enfants, comme au temps de Pratinas. Un certain Sosithée nous est dé- signé d'autre part dans une épigramme de Dioscoride comme un restaurateur du même genre ^ EnCn une liste de vainqueurs aux Charitesia d'Orchomène, dressée vers Tan 200 avant notre ère, contient le nom d'un poète de S'a/yre^ (iuotY)Ty]ç (jarupiùv), Aminias de Thèbes, avec celui de l'acteur Dorothéos de Tarente qui avait joué son drame ^ ; et dans une autre liste analogue, qui est du temps des empereurs, figure, parmi les vainqueurs dos Musaia de Thespies, le satyrographe M. ^Emilius deHyet- tos^ Il y avait longtemps alors que le genre satyrique

1. Athénée, X, p. 411 A et XI, p. 496 E.

2. Saidas, *ûç où^ Oitàp^wv et Stobée, Ecloqœ, T, 6, 7.

3. GlA, II, 973.

4. Athénée, XIII, p. 595 F.

5. Athénée, X, p. 420 B et Diog. Laërce, II, 140.

6. Anlhol. Palat. VII, 707.

7. CIG, 1584.

8. Ibidem, 1585.

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