EURIPIDE 393
satyriquesont pu être prêtées par dos poêles spéciaux à certains auteurs de trilogies tragiques K
Euripide, comme ses rivaux, écrivit des drames saty- riques. Sept de ceux qu'il composa nous sont encore connus par leur nom, Aiilolycos, Busiris, les Moisson- neursy Sisyphe^ Sciron, Syleus^ et le Cyclope^ seule pièce de ce genre qui nous ait été conservée dans son intégrité. Nous savons en outre (\\ïAlceste a été jouée en guise de drame satyrique. Si l'on considère combien le nombre des drames satyriques d'Euripide est petit en proportion de celui de ses tragédies, il n'est guère douteux que d'autres pièces encore do lui n'aient eu le même emploi. En ce genre sans doute comme dans la tragédie, son esprit hardi et novateur a dû s'écarter sans scrupule des voies frayées. Nous reviendrons tout à l'heure sur son talent à propos du Cyclope,
Les témoignages sur les autres drames satyriques du temps de la guerre du Péloponnèse sont très rares. Nous ne pouvons mentionner que les Aulèles de lophon ^ VAthamas de Xénoclès, joué entre 416 et 413 ^ enfin deux pièces, d'ailleurs inconnues, dont Tune, peut-être in- titulée Térée oulo. Huppe ("Etto^), faisait partie de la Pan- dionide de fhiloclbs, un peu antérieure aux Oiseaux d'A- ristophane ^, tandis que l'autre appartenait à ÏOEdipodie de Mélétos ^; double et curieux exemple d'un retour à l'ancien usage, d'après lequel le drame satyrique était
��i. Notons qu*Achéos, comme Pratinas, ne remporta qu'une seule victoire en son propre nom (Suidas, 'Axaioç). De plus la notice de Suidas contient une phrase obscure qui pourrait bien renfermer une allusion à la collaboration que nous soupçonnons : 'Hv 6k vewTepo; SoqpoxXéo'j; ôXtyw xtvt, èueSetxvyvTo Sèxoivyj cuv xa\ Eùpiirtôr, àico Tf,ç rcy' ôX'j[JL7cia8o;.
2. Clément, Strom. I, p. 329.
3. Élien, Ilist. variée, II, 8.
4. Schol. Aristoph. Oiseaux, 281. 0. Schol. Platon,. 330 Bekker.
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