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388 CHAPITRK IX. — LE DRAME SATYRIQUE

caractérisait; mais il no semble pas douteux que sa répu- tation n'ait été faite et en tout cas consacrée dans les fêtes d'Athènes.

Aristias, son fils, fut son imitateur et son émule dans le genre satyrique *. Un de ses drames était intitulé le Cyclope : le sujet traité no pouvait être différent de celui qu*Ëuripide reprit plus tard sous le même titre. La pièce eut assez de succès pour qu'un de ses vers devînt pro- verbe-. D'autres titres do pièces d' Aristias qui nous ont été transmis peuvent se rapporter à des tragédies aussi bien qu'à des drames satyriques ^ En tout cas, rien de tout cela ne suffit à déterminer les caractères propres du poète.

Quand Eschyle prit possession de la scène, le drame satyrique y était dans tout son éclat. 11 s'y montra, d'a- près le témoignage do Pausanias, aussi excellent que dans la tragédie ; il y surpassa même Pratinas et Aris- tias ^. On a souvent beaucoup do peine aujourd'hui à dis- tinguer sûrement, d'après les titres et les fragments de ses pièces perdues, ce qui était drame satyrique de ce qui était tragédie. Ses drames satyriques certains sont au nombre de huit : Lycurgue^ Prométhée aihtmeur de feu (rupxae'jç), le Sphinx^ Protée, Circéj les BéraulSy Cercyo7i, Léo7i ou le Lion, On peut y joindre avec une très grande probabilité Glaucos marin^ Sisyphe fugitifs Amymone^ et avec plus de doute Argo^ les Nourrices de Dionysos^ les Théores ou les Fêtes de l'Isthme^ les 'OcToXoYoi (ceux qui recueillent les os dans les cendres

1. Pausanias, II, 13, 5 : Touto) tû 'ApiciTta (rà-cupoi xa\ IIpoeTiva tô Tiaxp^ eio-i Tieiroirijxévoc 7rXf,v tûv Al(j*/'jXoy 6oxi(jL(oTaTa.

2. Suidas, 'ATicoXecra; tov oTvov, èirc/éaç vîSwp. Cf. Zénobius, II, 16 et Diogénianus, II, 3i.

3. *AvTaïoç (TIérodien, Tiep't (xovrjp. Xé^ew;, p. 10), 'Opçeùç et 'AtaXavcri (Pollux, VII, 31), Kripeç (Athén. XV, p. 684 A).

4. Pausanias, II, 13, 5. Témoignage concordant dans Diog. Laôrce, II, 133.

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