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LES PARTIES DU DRAME 113

pour la parodos, nous trouvons ici, à côté du type, certaines formes secondaires, telles que dialogues lyriques et hyporchèmes. On peut dire toutefois que dans la plupart des cas les stasinza ont gardé leur caractère propre. Leur

destination même exigeait qu’il en fût ainsi. Dès qu’ils

devenaient dramatiques, ils continuaient l’action au lieu de [‘interrompre, et par suite ils ne remplissaient plus leur office propre.

Entre les stasima, s’étendaient les épisodes. Le sens étymologique du mot âzewôäzov n’est pas absolument rertain. Il est probable pourtant qu’il a désigné d’abord l’entrée de l’acteur primitif, survenant après le chœur pour lui apporter quelque nouvelle. En tout cas, ce sens s’est perdu de bonne heure, et l’on entendait tout simplement par épisode chacun des groupes de scènes compris entre deux stasima ’. Après le dernier stasimon, venait Pexode, qui était l’épisode final Les épisodes pouvaient comprendre, outre des morceaux de dialogue giarlés, des chants épisodiques du chœur, des dialogues lyriques entre le chœur et les acteurs, des lumc-ntations alternatives (xoppoi), des duos entre acteurs (rai aE-xrù cx-nvîzç) et enfin des solos (povqfiôéaaÿ.

Une première remarque à faire au sujet des épisodes de la tragédie grecque, c’est qu’ils n’ont jamais été assujettis, comme les actes de nos pièces modernes, à une mesure commune. S’il y en a de très longs, il y en a aussi de très courts, et cela dans une même tragédie. Dans les bïptconlre T hêbcs, le second épisode a 350 vers, tandis que le troisième en a 20. Dans les Perses, le premier en a 4-76, le second Jimi-. Frappante chez Escbyle, cette disproportion n’est guère moindre chez Sophocle et chez |. Aristote, Poétique, c. 12 : ‘Ensecôâcov 83 pipe ; ôlov rpayæpôiaç tb p. : taEia älœv xopmfiv uzlrîw.

2. Ibid. : "Eêoäo ; 6%. uèpo ; ëlov tpayqutîiac peti‘ ‘o oùx ïan xopoü uéloz. 3. Westphal. ouvr. cité, p. 188.

flill- de la Litt. grecque. — T. IX]. 8