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ÉCOLE DE TERPANDRE 79

que nous ne connaissons plus, un certain Périclitos, avec qui cette école se serait terminée un peu avant Hipponax, c est-à-dire vers le milieu du vi® siècle *. On a rapproché de ces indications quelques autres noms de citharèdes lesbiens fort mal connus, et qu'on rattache à Técole de Terpandre ^ Il est plus intéressant de rappeler qu'après Terpandre l'ile de Lesbos est restée un centre musical actif pour le jeu de la cithare et du barbitos. Alcée et Sappho durent sans doute quelque chose à la tradition qu'il avait fondée. Il y a surtout un très grand nom, celui d'Arion, qu'on ne rattache pas d*ordinaire à l'école de Terpandre parce que la création du dithyrambe littéraire a effacé tous les autres souvenirs relatifs à son rôle poéti- que, mais qui, par certains côtés, semble appartenir à la tradition la plus directe du p^rand chanteur lesbien. Arion, en effet, né à Méthymne, dans l'ile de Lesbos, composait des nomes, et des homes citharédiques. Il était illustre comme citharède, et c'est par le chant d'un nome, selon la légende, qu'il charma le dauphin lors- qu'il fut précipité à la mer. Nous reviendrons à Arion quand nous parlerons du dithyrambe; pour le moment, il suffit de le mentionner. Ajoutons que si l'influence de Terpandre s'est exercée peut-être, d'une manière directe et spéciale, à Lesbos et sur le nome, elle a rayonné bien vite sur la Grèce entière et sur tous les genres lyriques où figurait la cithare. Ce n'est pas seulement à Lesbos ni même à Sparte que sont ses véritables successeurs : toute la grande poésie citharédique le reconnaît pour chef et dérive de lui.

IV A côté des nomes citharédiques, il y avait des nomes

1. Plut., De Mus., c. 6.

2. Flach, p. 212 et suit.

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