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ŒUVRES DIVERSES DE TERPANDRE 77

musica dit qu'ils étaient en hexamètres épiques, et semble tantôt les distinguer des nomes ^ tantôt au contraire confondre les deux genres ^. Le nom de proème (icpoo((i.iov) ou prélude^ assez vague par lui-même, s'appliquait à des choses fort différentes. On appelait ainsi tantôt le début d'un chant, tantôt un chant tout entier qui servait d'intro- duction ou de préface à une cérémonie ; par exemple les hymnes homériques, par lesquels on préludait parfois à certaines fêtes, s'appelaient des proèmes. On sait que Terpandre a mis en musique des hymnes de cette sorte'. Ilest probable qu'il avait composé aussi pour son compte des hymnes analogues destinés au même usage ^, et que c'est ce qu'on appelait proprement ses proèmes. Quoi qu*il en soit, la différence entre cette espèce de composi- tion et les nomes devait être assez peu considérable puisqu'on les confondait parfois dans l'antiquité. Quelques savants nient même absolument que ce fussent deuxgenrcs distincts, et ne veulent voir dans ce titre de proèmes qu'une appellation donnée à ceux des nomes qui jouaient dans les concours musicaux le rôle des hymnes attri- bués à Homère '.

Les vers qui nous restent de Terpandre sont au nom- bre d'une quinzaine. Â les supposer même tous authen- tiques, c'est trop peu pour nous permettre de nous faire une idée nette de son talent comme poète. Nous en sommes réduits sur ce point à quelques indications des anciens que nous ne pouvons contrôler qu'imparfaitement. Il est d'ailleurs certain que le musicien, chez Terpandre, rem- portait de beaucoup sur le poète. C'est comme musicien surtout, comme réformateur de la cithare, des rythmes.

��1. De Mus,, c. 4.

2. De Mtiê,, c. 6.

3. Plut., De Mus,, c. 3.

4. Ibid,, c. 6.

5. Bergk, Gr. LU, t. II, p. 213, n. 2.

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