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62 CHAPITRE II. — NOME ANCIEN

vraies mélodies. C'est là, selon M. Flach, ce qu'il faut en- tendre par la cuvauXia d'Olympos \ et la double flûte d*0- lympos aurait été le modèle du double tétracorde doTer- pandre*. M. Flach croit aussi (car il semble avoir pris à tftche de tout rapporter à Olympos) que c'est lui qui a donné pour la première fois le nom de v6[u>; à des com- positions musicales, à cause de la forme rigoureuse à laquelle il assujettissait les siennes. C'est en lui enGn qu'il trouve le véritable créateur du rythme élégiaque '. Ces conjectures échappent à toute discussion ^. Elles prouvent seulement que l'imagination n'a pas perdu au- tant qu'on pourrait le croire, même au xix* siècle, la faculté de créer des mythes.

Les traditions relatives aux œuvres d'Olympos ne sont guère plus solides. Un certain nombre de vieux airs pour flûte seule lui étaient généralement attribués^ : c'était ce qu'on appelait des nomes aulétiqiies. L'auteur du De Musica en cite plusieurs. Il y en avait en l'honneur d'A- res, d'Athéné, d'Apollon, de Cybèle (MîjTpûa). Ailleurs il est question d'un *Ap[i.àTeio; v6(i.o;, d'un IloXuxéçaXo; v6[u>;, d'un 'E77ix7)$6iov èizl nuOcovi. Mais il semble bien que ce soient là, sous d'autres noms, les compositions en l'honneur d'Ares, d'Athéné et d'Apollon. Quelques indications des anciens nous permettent de nous faire une vague idée de la forme de ces morceaux. Le nome à Athéné se com- posait de plusieurs parties S difl'érentes par le rythme et

1. Aristophane, Chev. 9.

2. Flach, p. 146.

3. Id.. p. 137.

4. bisons seulement que le sens du mot (rvvauXta n'est pas hien saisi, et que les preuves alléguées (PoUux, IV, 80) ne prouvent rien.

5. Généralement, mais avec bien dos réserves. Voir par exemple Plut., De Mus., c. 15, pour V 'ETcixr.Seiov èici II'jôwvi.

6. Trois, selon M. Flach (p. 287), qui s'appuie sur Plut., De Mus.^ C. 33; mais il n'est pas s&r du tout que Vipx'n ^^^^ parle Plutarque fût autre chose que ràva^ceipa, ni que l'Àpitovta fût la troisième et dernière partie du nome.

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