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OLYMPOS 61

Parmi ces inventions, les unes portent sur les genres et les modes. C'est lui, disait-on, qui avait le premier usé du genre enharmonique dans certaines fêtes des dieux *. Jusque-là, suivant Aristoxène, on ne se servait que des genres diatonique et chromatique ; il enseigna l'art d*em ployer les quarts de ton et sut en tirer des effets nouveaux. On attribuait encore à Olympos l'invention du mode lydien, dont il se servit, disait-on, pour la pre- mière fois dans son chant funèbre sur la mort de Python'; peut-être aussi celle du mode phrygien \ Même influence sur les rythmes et les mètres. On disait qu'il avait in- venté le mètre prosodiaque ou anapestique, le trochée ordinaire ou chorée, diverses formes du péon, le trochée orthien*.

Quelques savants modernes vont plus loin et sont dis- posés à augmenter le nombre de ses inventions. D'après M. Flach', c'est à Olympes qu'il faudrait faire remonter les premiers perfectionnements sérieux de la flûte, jus- quc-lii réduite à faire entendre des sons plaintifs dénués de mélodie, des cris et des plaintes plutôt que des chants, et qui ne pouvait par conséquent qu'être vaincue par la cithare, comme Marsyas le fut par Apollon. Olympes, d'après celle théorie, aurait relevé la flûte de son infé- riorité, et cela en la doublant : la flûle primitive, percée de quatre trous, no pouvait donner que quatre notes ; Olympos accoupla deux flûtes qui se complétèrent, si bien qu'il eut huit notes à sa disposition, et put composer de

i. Plut., De Mus., c. 7, et surtout c. 11. Tout ce chapitre 11 est tiré d'Aristoxène.

2. Id. ibid., c. 15.

3. Schol. Aristoph. Acham., 13 (avec les corrections de Bergk et de Flach) : xb Ôe poitonov |i0.o;... fiicep eupe TépTcavSpo;, w<niep xal to ♦p'jYcov <OX'j|i7co;.> Cf. Fiach, p. 124, n. 4.

4. De Mus., c. 20. Cf. ifnd., c. 10, sur les emprunts de Thalétas à la musique d'Olympos.

5. Flach, p. 122-123.

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