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60 CHAPITRE II. — NOME ANCIEN

expliquer la naissance de ses différentes œuvres, bor- nons-nous à indiquer très brièvement quelles réformes musicales d*abord, ensuite quelles œuvres, on lui attri- buait. Inutile d*ajouter que nous ne faisons aucune dis- tinction entre les deux Olympos.

La première de ces réformes, d'après la tradition, celle qui domine toutes les autres, c'est d'avoir créé la musi- que purement instrumentale*. On ne citait de lui, semble- t-il, que des airs de flûte, sans aucun mélange de paro- les^. A ce titre, on peut dire qu'Olympos n'appartient pas directement à Hiistoire littéraire. Si l'on est obligé pourtant de parler de lui, c'est que le développement de la musique est inséparable en Grèce du développement de la poésie lyrique. Aux yeux des Grecs, donc, l'emploi séparé des instruments a commencé par la flûte orientale, bien plus puissante que la cithare, et cet usage vient de l'Asie. C'est tout ce que veut dire la tradition.

Les autres réformes sont des réformes de détail. On attribuait à Olympos l'invention de tous les modes, de tous les genres, de tous les rytlimes qui semblaient ca- ractériser l'aulétique. S'il a réellement existé un musicien du nom d*01ympos, il est clair qu'il n'a pas fait tout ce qu'on lui attribue, quelque novateur qu'il ait pu être : mais, comme il était le seul dont on eût gardé le souve- nir, on lui a tout donné. Il serait vain de prétendre dé- brouiller des traditions si confuses ; il suffît de les rap- peler brièvement, en ne perdant jamais de vue la ma- nière dont elles se sont formées.

1. Plut., De Mus., c. 5 (début) : xpoûjiaxa npûTov el; toùç "EX^Tiva; xo- (lîaai. Cf. Suidas, loc. cit.

2. Sur ce point, voir Bergk, Poetœ lyi\ grxciy t. III, p. 4 (800). Il y a pourtant dans le De Musica (c. 10) un pa38agc où le |jiXoc est distingué do la xpoOdi; dans les Mr^rpûa d'Olympos. Gela peut faire croire qu'on avait plus tard adapte des paroles sur certains airs d'Olym- pos. C'est pour cela sans doute que Suidas dit de lui noir,Tr,; |uXâ>v xai éXeYeîtDv.

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