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SGYLAX — IIÉOATÉE 541

connaître le littoral de Tocéan Indien, en vue d'une expé- dition que le roi de Perse songeait alors à faire dans rinde ^ Il avait exposé le résultat de ses recherches dans un ouvrage qu'Aristoto avait encore sous les yeux ^. On voit par le passage d'Aristote que ces observations de Scylax portaient non seulement sur la géographie physique, mais aussi sur les mœurs des peuples qu'il avait visités. Il n'est pas douteux que le Périple de Scy- lax n'ait vivement intéressé la curiosité de ses compa- triotes et stimulé leur goût pour les explorations géo- graphiques. Mais il fut perdu d'assez bonne heure. Le propre des ouvrages de ce genre est de vieillir vite. Vers le milieu du iv® siècle parut un nouveau Périple ', mis également sous son nom, et qui fit tomber dans Toubli l'ouvrage authentique, mais arriéré.

L'autre grand nom de cette période est celui d'Hécatée de Milct, à la fois historien et géographe*. — Hôcatée, ûls d'Hégésandros, appartenait aune famille illustre qui pré- tendait avoir des dieux pour ancêtres. Vers l'année 500, au moment où les Ioniens préparaient leur révolte con- tre la Perse, Hécatée leur conseilla de rester tranquilles, énumérant, dit Hérodote ^ tous les peuples qui obéis- saient à Darius, et leur faisant connaître l'étendue de sa puissance. Il avait du faire avant cette époque tous ses grands voyages, facilités par Tunité de l'empire perse et par sa propre qualité de sujet du Grand-Roi. On peut donc placer sa naissance vers 340, mais non beaucoup plus tôt, s'il est vrai, comme ledit Suidas, qu'il vécut jusqu'a-

1. Hérodote. IV, 44.

2. Aristote, Polit. VII, c. 14 (p. 1332, B, Bekker).

3. IleptTcXov); r?,; 6aXa<T<riri; trj; oIxou[x£vyi; E0p(o7CT]c xal 'Aaiaç xai Ai- 6uTj; (dans le t. 1 des Geographi minores de G. Mûller, Didot, 1855). Cf. Unger. Philol., t. XXXIII, p. 29 et suiv.

4. G. MûUer, Fragm. Hist, gr,, t. I, p. 1 et suiv.

5. Hérodote, II, 143.

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