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COMPOSITION 419

subit, il est vrai, certaines altérations ; il n'est pas tou- jours aussi simple que dans la onzième Olympique ; des variations enrichissent parfois le thème élémentaire ; il se complique un peu davantage. Mais toujours il garde ce double caractère distinctif, de commencer et do finir par des éloges (ou, pour employer un terme plus com- préhensif, par des actualités) et de réserver une place centrale aux récits mythiques. Deux points fixes, seloa la remarque de Chabanon, demeurent immobiles au début et à la fin de chaque poème, et marquent, comme deux colonnes, les extrémités de la route à parcourir*

Sur les quarante-quatre odes complètes qui nous res- tent de Pindare S je n*en vois que quatre qui fassent plus ou moins exception à cet égard ; trois d'une ma- nière partielle, une seule plus complètement, mais avec une grâce singulièrement originale. La neuvième Pythi- que, adressée à Télésicrate de Cyrène, et la première Néméenne, adressée à Chromios d*Etna, finissent par des récits mythiques ; la sixième Isthmique, au contraire ^, adressée à Strepsiade de Thèbes, s'ouvre par une énu* mération mythologique qui est la seule part faite au my- the dans tout le poème. Encore faut-il ajouter que ces exceptions s'expliquent aisément : dans les deux pre- mières de ces odes, les mythes ont un sens en partie allégorique ^ si bien que Pindare, à la fin de son poème, est plus près de son héros qu*on ne serait tenté de le croire à première vue. La symétrie ordinaire n'est donc pas tout à fait détruite. II en est à peu près de même de l'ode à Strepsiade, où les mythes du début ont si peu

��: i. En 7 comprenant la y* Olympique, dont l'authenticité, nous l'a* yons vu» est douteuse.

2. C'est la yii« des manuscrits, qui font à tort de la iii« Isthmique deux odes différentes.

3. Welcker Ta nié pour la xx* Pythique, mais sans réussir à con< vaincre personne.

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