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404 GHAl'ITRE VII. — PINDARE

archîtcclurc do membres, do vers lyriques, de périodes, était un ensemble imposant et magnifique, très différent de la petite strophe des primitifs, et où se manifestait avec grandeur la perfection du lyrisme.

Quelques-unes des odes de Pindare sont formées d'une série de strophes toutes semblables entre elles. C*est pourtant Texception. La plupart sont composées de triades, à l'exemple des poèmes de Stésichore. Certaines odes n'en ont qu'une seule ; c'est le cas le plus rare. La plupart en ont trois, quatre ou cinq. Une enfin, la iv« Py- thique, en a treize. On verra plus loin Timportance de cette division des odes en triades au point de vue de la composition du poème. Pour le moment, bornons- nous à noter la simplicité relative de cette forme. On sait que le nome comprenait parfois jusqu'à six ou sept parties tout à fait différentes ^ Plus tard, dans la tragédie et dans la comédie, dans le dithyrambe du v® siècle, on trouve des combinaisons de strophes très variées, ou même une suppression complète de la strophe, et de longues suites de vers librement déroulés. Pindare n'use pas de cette liberté. La triade lui suffit ^. Cette belle

on concevoir les «évolutions d'un chœur autrement que comme des mouvements symétriques? La mélodie aussi, par conséquent, devait se plier à cette symétrie. Cela ne veut pas dire que les développe- ments de la mélodie fussent carrés : les Grecs ont certainement peu pratiqué ce groupement des mesures par quatre, qui nous eet si &- milier. Mais il n'en résulte pas quo toute symétrie dût manquer. M. Christ, médiocrement favorable aux périodes de M. Schmidt (c'est le nom donné à ces groupes par ce savant), les rétablit lui-même en partie sous le nom de pericopœ.

1. 11 est vrai quo dans chacune d'elles la métrique était certaine- ment assez simple.

2. M. Westphal d'abord, puis d'autres savants à sa suite (Mezger, op. ct7. ; Lûbbert, DePindari siudiis Terpandreis^ etc.) ont essayé de retrou- ver dans les odes de Pindare les divisions du nome primitif. C'est une tentative absolument vaine et chimérique. Cf. dan» l'Annuaire de V Association des Eludes grecques de 1880, Tarticle intitulé : Let nomee dfi Terpandre el les odes de Pindtire, Cf. aussi Poésie de Pindare^ p. 126.

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