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356 GHAPITIIE VI. — LYRISME CHORAL

parmi les neuf plus excellents poètes lyriques de la Grèce; Didyme le commenta *, et, jusque dans la déca- dence du monde ancien, l'empereur Julien aimait encore à lui emprunter de belles pensées morales ^.

��L'époque de Simonide et de Bacchylide est celle de la pleine floraison du lyrisme choral. Aussi, à côté des deux poètes de Céos, entre eux et Pindare, se rencontre tout un groupe de poètes lyriques, plus maltraités encore par le temps et d'ailleurs moins glorieux (puisque les Alexan- drins ne les avaient pas admis dans leur canon), mais qui méritent du moins une courte mention. Les uns, comme Lasos d'Hermioné, Timocréon de Rhodes, ïynni- chos de Chalcis, paraissent avoir été célèbres dans une grande partie du monde grec. D'autres n'ont eu qu'une renommée plus restreinte; il en est ainsi notamment de plusieurs femmes, telles que Corinne et Myrtis, dont la gloire a été surtout locale, mais dont le nom pourtant a survécu. Bien d'autres poètes encore, dans les différentes cites grecques, chantaient des hymnes aux dieux ou des odes triomphales en l'honneur de quelque concitoyen vainqueur aux grands jeux : mais c*cst à peine si quelque vague souvenir de leur existence surnage dans de rares et brèves allusions des odes de Pindare ^

Lasos, né à Ilermioné, en Argolide, florissait dans la seconde moitié du vi® siècle *. C'est un des poètes qu'IIip-

��!• Ammonius, v. NTr)peiSE;.

2. Ammien Marcellin, XXV, 4 (ut egregius pictor vultum speciosam efûiigit, itapadicitia celsius consurgentem vitam exornat); fragm. 50.

3. Nem. IV, 21 et 144; VI, 105.

4. Suidas place sou (xx(i.i^ dans la 58« Olympiade (549-545) : c'est le reculer peut-être un peu trop.

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