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chc, point dô dapse au sens vrai de ce fngt K L'accompd- g'nement par la cithare était la conséquence de ce fait : la tlûte, plus sonore, soutenait mieux des mouvements rapides et rythmés; la cithare, sévère et noble, suffisait £lu chant et elle donnait à Thymne plus de solennité^. Elle n'excluait pas d'ailleurs le pathétique : Slésichore avait pratiqué le mode phrygien ^

Les hymnes de Stésichore ne soùt plus des chanta en l'honneur d'un dieu : ceux dont les titres nous sont parvenus ne s'appellent pas « Hymne à Zeus >> ou « Hymne à Athéné » ; ils sont intitulés L'Orestie, La Géryonéide La Chasse au sanglier *, etc. ; on di- rait, 3elon la juste remarque de Bergk, des titres de rhapsodies épiques; ce sont de véritables épopées mu- sicales, où les aventures des héros se développent en larges tableaux. L'un d'eux, L'Orestte, formait deux livres \ Ces grandes.compositions ne pouvaient être des- tinées qu'à des fêles publiques. Or on sait que les héros

. 1. Athénée, moins absolu quo Proclas, dit (XIV, p. 631, D) : Tbv fctp ûfjLvov o\ [khj (ip'/oOvTo, o\ 5à o*Jx (op-/oOvTo. La définition plus ri- goureuse de Proclus indique sans doute la forme primitive et nor- male, et celle-ci parait mieux Convenir que l'autre aux hymnes im- menses de S;tésichoro. Rien ne prouve d'ailleurs que Tim mobilité du chœur fût complète : elle pouvait admettre quelques sobres évo- lutions ayant plutôt le caractère d'un jeu de scène que celui d*une danse véritable.

2. Les compositions de Thalétas et d'Alcman semblent avoir été presque toujours accompagnées de la flûte. C'est pour cela peut-être que Suidas (ou plutôt l'auteur dont il recueille ici l'affirmation) a pu dire en parlant de Stésichore, non sans quelque raison : TcpûToc xiOa- p(i>6ta -/opbv £aTr,<Te. IIpwTo; est excessif, mais non pas tout à fait faux. La cithare, avant Stésichore et depuis les débuts du lyrisme savant, était plutôt l'instrument des monodistcs que celui des chœurs.

3. Un fragment de VOreslie (37, Bergk) nous apprend qu'une par- tie au moins de ce poème était chantée sur une mélodie phrygienne; il ne s'ensuit pas, comme on le dit quelquefois, que ce fût au son de la flûte.

4. 11 s'agit du sanglier de Galydop.

5. Anecdoia de Bekker, II, p. 783, 14 ; fragm. 34 de Stésichore. . ;

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