PARTHÉNÉE 281
hymnes proprement dils. 11 avait du composer aussi, comme Tlialétas et Polymnestos, des pôans religieux et des hyporchèmes. Un morceau appartient à un péan do table *, c'est-à-dire à une espèce do scolie. Les anciens parlent aussi de ses chants d*amour (s:(i)Ti/.à), qui for- maient peut-être un livre séparé ^. Mais la partie la plus célèbre do ses compositions, celle à laquelle le souvenir de son nom restait surtout attaché, c'était le recueil de ses parthénées.
On appelait ainsi, comme le nom même l'indique (-xp- Ocvciov ou TrapOc'v'.ov ^), une sorte do poème lyrique exécuté par un chœur de jeunes filles. D'autres poèmes que les parthénées pouvaient être exécutés do cette façon : on sait par exemple qu*à Délos il y avait des hyporchèmes où ne figuraient que des jeunes filles. Mais le parlhénéc ne se rattachait pas à la classe des hyporchèmes : il n'en avait ni la mimique expressive ni la danse rapide. C'était plutôt un hymne choral, ordinairement un iiymne en marche, une variété du prosodion, c'est-à-dire du chant de procession \ Quand le chœur marchant et dansant portait, comme en Béotie, des rameaux de lauriers en rhonncur d'Apollon Isménien, ou, comme à Aliièncs, des branches de vigne avec leurs grappes en l'honneur de Dionysos, le parthénée s'appelait daphnéphorique ou oschophoriquc ^ Nous avons vu que le prosodion était un chant noble, religieux, où dominaient primitivement les rythmes dactyliques et sans doute aussi le mode dorien ^. Il en était de même du parthénée ^, mais avec
\. Fragm. 22.
2. Athénée, XIII, p. COO, F.
3. Suppléez i(T(xa ou (xéXo;.
4. Athénée, XIV, p. 631, D.
5. Aa^vTjçop'.xa, to<jxo?opixà (Proclus, Chrcshm., ÏÎ6 et 28; p. 2i7 et 249, Westphal).
6. Plut., De Mus,, c. 17.
7. Id., ibid.
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