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l«V CHAPITRE IV. - POÉSIE lAMBIQUE

fas(iôùs eôtte Simonide d'Amorgos et d'autres Simôhides ; et, par exemple, ce n'est que depuis Welcker que les ïambes du satirique d'Amorgos oot cessé d'être mis par les éditeurs sous le nom du poète lyrique de Céos. Mais il resté des doutes sûr d'autres points. Qu'était-ce notam- ment que cette 'Ap^aio^oyCa tûv 2a(i.uAy dont il est ques- tioâ dans Suidas ? Etait-ce un poème élégiaque de Simo- nide d'Amorgos, comme le croit Bergk, ou, comme d'au- tres le supposent, un ouvrage en prose du logographe Sinxonide de Céos, neveu du poète lyrique ? De même, on continue à mettre sous le nom du poète de Céos un assez beau fragment d'élégie sur la brièveté de la vie hu- maine ^ : Bergk incline à y voir une œuvre de son homo- nyme d'Amorgos * ; qu'en faut il penser? — Bref, il n'y a que les fragments iambiques que nous puissions avec certitude attribuer au satirique : de ses élégies, rien d'incontestable ne nous reste.

Les fragments iambiques sont au nombre d'une tren- taine. La plupart sont très courts ; mais deux pièces ont de l'importance. L'une est un morceau de vingt-quatre vers sur la condition misérable de Thomme, l'autre, de cent dix-huit vers, est le célèbre poème sur les femmes.

Lé premier de ces deux morceaux est adressé à un ami inconnu ^ L'homme, être éphémère {ifh\u(iOi)f est le jouet des dieux^ qui dérangent ses prévisions ; tableau des vaines espérances où l'humanité se complaît, et qui sont toujours trompées. Le poète arrive à une conclusion résignée et modérée : il ne faut ni courir de gaité de cœur au devant du mal, ni trop y attacher son âme et s'en affliger. Le développement ne daanque pas

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1. Pœt. lyr. gr.' de Bergk/t. IIL p. 425 (1146, S« éd.); fragm.-85 de Simonide de Céos.

2. Bergk, ad loc,^ ei Griech. JMer., t. It, p. 200. L'opinion de Ôergky à vrai dire, me semble tout à fait arbitraire.

8. ^û icat, dit le poète (y. 1). ....

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