iT* CHAPTTEE ï. — LA FOÊ^E HÉSIODIQUE
rience a^^riole trourait ses docteurs. On t formulait en préceptes rustiques ce que la pratique quotidienne avait ens^izné. Ces sortes de proverbes spéciaux, relatifs aux changements du temps, à la culture^ à toutes les choses de la vie des champs, sont de tous les pars. Comment auraient-ils manqué en Béotie plutôt qu'ailleurs? Un poète. e3q>ert lui-même en cette matière, n'avait qu'à les recueillir, a les coor- donner, à y mettre son empreinte personnelle^ pour en constituer un genre nouveau de poésie plein de saveur.
N'insistons pas : nous voulions faire sentir com- bien la poésie d'Hésiode est loin d'être réellement ce qu'elle nous parait aujourd'hui, quelque chose d'isolé, sans racines dans le passé. C'est elle-même qui nous a rendu témoignage. Lorsqu'on Tétudie attentivement, on s'aperçoit qu'elle tient à tout ce qui existait alors et qu'elle n'en est qu'une heureuse adaptation. Elle procède des hymnes religieux , des poésies chresmologiques, des oracles, des improvi- sations de société, des entretiens populaires. Mais ce qu'elle a d'admirable, c'est qu'elle a su fondre ces éléments divers, de manière à en constituer des (jfnivres qui ont leur unité propre et leur physiono- mie distincte. Cette adaptation ou cette combinaison créatrice fut conçue et exécutée par un homme dont le caractère personnel est resté fortement empreint sur son œuvre.
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��Les récits relatifs à la vie d'Hésiode que l'anti- quité nous a légués, ne contiennent guère, outre des légendes sans autorité, que des faits empruntés aux
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