Page:Critique de la raison pure (trad. Tissot) Tome II, 1864.djvu/552

Cette page n’a pas encore été corrigée

1003. Le moraliste s’appelle donc κατ’ ἐξοχὴν un philosophe, parce que la morale est la philosophie de toute la destinée de l’homme ou de sa fin.

1004. La philosophie n’a que deux objets : la nature et la liberté. La philosophie de la nature concerne tout ce qui est ; celle des mœurs ne s’occupe que de ce qui doit être.

1005. Toute philosophie est ou pure (connaissance par raison pure), ou empirique (connaissance par principes empiriques).

1006. Maintenant, la philosophie de la raison pure est ou propédeutique (critique), ou la science même (le système de la raison pure) ; les deux, réunies, s’appellent aussi métaphysique.

1007. La métaphysique se divise en métaphysique de la nature (de l’usage spéculatif de la raison pure), et en métaphysique des mœurs (de l’usage pratique de la raison pure).

1008. Il est important de distinguer les connaissances, car c’est pour avoir jusqu’ici négligé de le faire que la métaphysique est tombée dans le mépris.

1009. La métaphysique de la nature, qui considère tout a priori par concepts, en tant qu’il existe, se divise de la manière suivante :

1010-1012. MÉTAPHYSIQ UE DE L A NATURE. Philosophie transcendantale. Physiologie rationnelle (le système des concepts et (dont l’objet est le condes principes de la raison cept d’une nature en pure, sans admettre d’ob- général), jets, autrement :

ontologie

Physiologie immanente. Physiologie transcendantale. (Son objet est la nature (Son objet est la nature hors comme matière de l’ex- du champ de l’expérience.) périence.) •

Physique Psychologie Cosmologie Théologie rationnelle. rationnelle, transcendantale. transcendantale. (Métaphysique (Métaphysique (Physiologie par (Physiologie par de la nature de la nature liaison interne ; liaison externe ; corporelle.) pensante.) son objet est la son objet est nature entière.) l’enchaînement

de la nature à

un être au-des-

sus d’elle.)

1013. Cette division est architectoniquement conforme à ses fins essentielles et non purement technique, c’est-à-dire d’après des affinités fortuitement perçues.

1014. Mais comment est-il possible de connaître a priori quelque