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Dans ce style de haute époque, à citer un fils de la sainte mère l’Église, un dominicain, dont la sœur (elle-même, femme-curé de qui je reçus le propos, alors qu’elle me soignait d’une maladie infantile) rapportait, à la plus grande satisfaction de son orgueil familial et confessionnel, que, du sol, tête levée, pour cracher en l’air, de toutes ses forces, de tout son héroïsme, sans crainte que ça lui retombe dessus, il baptisait les idolâtres grimpeurs que le spectacle de sa personne n’avait point décidé à descendre de leurs cocotiers : Je vous baptise si toutefois vous avez une âme.

Ce nègre, dont on n’est pas sûr, dans les milieux ecclésiastiques, en 1905, qu’il ait une âme, et, en 1931, dans une revue de médecine mentale spécialisée, que son inconscient soit susceptible de conflits aussi distingués que ceux du modèle courant, aux comptoirs psychanalytiques de la maison mère (et notez que le Français dit peu pour sous-entendre beaucoup), en cas de travail forcé, de petite guéguerre on se le reconnaît pour frère, frère cadet, s’entend, donc à guider de main ferme. Ses droits, affirme-t-on, lui ont été reconnus. Alors, que lui, à son tour, et un peu plus vite que ça, scrognegneu, rende à César ce qui est à César. Et bien entendu, la mise en pratique