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tympan revêche, entendrait-il une rumeur, confuse encore, mais inexorable et annonciatrice, déjà, de l’effondrement de ses forteresses, de la cathédrale au bordel.

Et pourtant, les idées reçues toutes faites préservent de voir et d’entendre ceux-là mêmes qui font profession de passer aux rayons X, les créatures.

Ainsi, dans un des récents numéros de la Revue française de psychanalyse, le bibliographe écrivait-il d’une analyse qu’elle « tend (sic) à prouver que les conflits sont les mêmes dans la race blanche et la race noire. Le cas n’est d’ailleurs pas probant (se hâtait-il d’ajouter) car il est à peine question de conflits inconscients ».

L’auteur de ce petit résumé, ni chair ni poisson, vise, sans nul doute, à l’objectivité scientifique. Il signale un travail de collègues et, parce qu’il demeure dans le vague, l’atténué, il croit avoir donné des preuves suffisantes d’impartialité. Il tomberait de haut, ce très subtil, à s’entendre dire, que son imprécision n’est qu’un bigoudi, ajouté à tous les bigoudis de faux-semblants, une hypocrisie pour empapilloter le classique dégueulis, quant à l’inégalité des races.

Voilà comment la psychanalyse tenue, bon nombre d’années, en suspicion par le corps