Page:Crevel - Le Clavecin de Diderot, 1932.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

condamnée, étanche aux autres, n’a même pas la compensation de se sentir bloc. En elle, tout se fractionne, se démonte, mais ses pièces détachées collent, adhèrent à l’instrument, à la méthode qui les ont détachées les unes des autres. Elles en viennent à faire corps avec les râpes métaphysiques, les vilebrequins de l’analyse.

La reine d’Angleterre n’avala-t-elle pas son parapluie, afin d’avoir la certitude qu’elle apparaîtrait toujours incroyablement droite, donc majestueuse aux yeux de ses sujets ? Chaque partie du tout mental a trouvé sa place dans le carnaval des mythologies les plus hybrides, les plus monstrueuses.

Et pas l’ombre de ces prétextes, symboles ou, au moins, à la rigueur, excuses de rapidité à la course, copieuses virilités, dont eurent, au temps païen, l’élémentaire politesse de se mettre en quête, sirènes, centaures et faunes. Les poissons-scies de l’intelligence grincent tout leur saoul et détaillent n’importe quoi sur leur chemin.

Que tel individu naisse doué d’un mode d’expression déterminé, tout va conspirer à le vouer à ce mode d’expression, donc à le limiter sans droit de les outrepasser à des recherches purement formelles. Et cela, encore, au cas où il serait un extrémiste et voudrait