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En vérité, depuis des siècles, on se contente de répéter les mêmes expériences et considérations sur certains réflexes à fleur de peau, avec une volonté d’agnosticisme ou, au moins, le désir de conclure qu’il n’y a rien de changé sous le soleil. Et que se produise, quelque part, ce changement dont ne veulent pas les classes favorisées, elles crieront à la monstruosité. De toute source, et, si le geyser ne veut se laisser mettre en bouteille, qu’on l’écrase des plus lourdes pierres. Ainsi, un égocentrisme à courtes vues décide les individus à l’individualisme, les nations au nationalisme.

Que les éléments se mettent à bouillir sous les carapaces dont ils les ont revêtus et ces messieurs de la surface s’étonneront (cf. Paul Valéry – Lettres sur la crise de l’esprit) de ne pas peser plus lourd qu’un grain de sable, à cette colère exaspérée par leur obstination compresseuse…

Politique des poètes, poètes de la politique ne visent qu’à endormir l’humanité au rythme de quelques phrases pas trop mal venues. D’Orphée, les intellectuels, en mal de carrière parlementaire, ne considèrent que la réussite électorale. Oui, les pierres, les lions, les roseaux votaient pour l’amant d’Eurydice. Il s’agit donc de trouver une formule capable