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romantique !) poètes-politiciens chers à M. Thibaudet n’avaient, jamais, certes, eu la tentation de donner pour buts à leurs promenades dans ces domaines dont ils avaient fait leurs chasses gardées. Ils étaient en quête de rossignol. Mais, comme s’est plu à le rappeler Lénine, en tête d’une de ses études, le rossignol ne se laisse pas nourrir de fables. Or, il y a belle lurette qu’il se mourait de faim l’oiseau-symbole. Qui aurait, en effet, pu venir lui porter à manger, puisque les très démagogiques clés des songes, dont s’encombrent les boîtes à bouquins, les boîtes à rouilleries, sur les quais, n’ouvraient nulle porte.

Une des nécessités de la vie et de l’esprit, de la vie de l’esprit, la nécessité poétique ne semble la plus aveugle que parce qu’elle est la plus difficile à connaître.

Le surréalisme qui entend dissiper les obscurités tabou, ainsi, travaille à élaborer la notion d’une liberté, enfin, à ne plus confondre avec les caprices d’esthète, la fantaisie et autres crépinettes de l’individualisme.

Et cependant, voici que, déjà, retombent dans les traquenards dénoncés par les dialecticiens marxistes ceux qui, faute de les avoir compris, faute d’avoir trouvé dans leurs ouvrages des textes d’application immédiate, au lieu de travailler à la synthèse, victimes de la