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conçoit-il l’exercice de sa psychanalyse, après l’édification du socialisme ? Selon lui, si j’ai bonne mémoire, la cure, pour porter ses fruits, doit imposer au patient, entre autres sacrifices, un sacrifice d’argent. On voit d’ici le soigneur qui, par probité scientifique, dit au soigné : « Vous avez deux mille francs par mois. Si vous voulez que je vous guérisse donnez-m’en mille. »

L’humour reprend ses droits qu’il n’avait, d’ailleurs, jamais perdus. Ubu fait monter la psychanalyse dans le voiturin à phynances.

Les palotins de tout poil se mettent ainsi à nous la faire et refaire à l’oseille. Quand Berl écrit : « Il y a un genre littéraire qui, de toute évidence est malade : la poésie » , nous voyons passer le bout de l’oreille, oreille d’âne bien entendu, et d’un âne qui a contre qui se frotter puisque asinus asinum fricat.

Or, cet âne, tous les ânes en fin de compte, ne demandent qu’à braire un petit retour à l’humanisme, au culte des apparences, au réalisme. Ils veulent ce que leurs pareils ont toujours voulu : que le clavecin n’ait rien à se rappeler, qu’il s’assourdisse, petit à petit, jusqu’à n’être plus qu’un de ces claviers muets, dont se servent, pour leurs gammes, les virtuoses en voyage.

Alors, les doigts ont beau s’exercer, nulle