Page:Crevel - Le Clavecin de Diderot, 1932.djvu/147

Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’un vocabulaire abusivement analytique taxe d’immatériels.

Le désir de la connaissance fait partie intégrante de l’ensemble des désirs, du Désir, puisque né de l’obligation pour la créature de trouver un accord entre ses exigences les plus intimes et celles du monde extérieur.

Cet accord, dans la France de 1932 n’est certes point un accord parfait.

Le désir de la connaissance que l’opportunisme méditerranéen voulut, dès la plus haute antiquité, étouffer sous les roses païennes, l’Église entendit, plus tard être son étrangleuse. Or, s’il a su ressusciter de toutes les asphyxies plus ou moins parfumées au parfum des vertus chrétiennes, il doit aujourd’hui encore triompher de plus d’un attentat dogmatique.

Qu’on gratte certaines crasses, qu’on se refuse à la tradition ignorantine, qu’on ne laisse plus tourner à l’endive, au fond d’artichaut filandreux la matière érectile, la matière sensible, et de se condenser, se concentrer la tartuferie éparse dans l’atmosphère d’un monde petit-bourgeois.

Front unique des foudres pudibondes : « Vous ne cherchez qu’à compliquer les rapports si simples de l’homme et de la femme, nous dit une buse » (cf. André Breton, Misère de la poésie).