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plein visage, par faisceaux aigrelets et aveuglants.

Au reste, le petit sadisme des observateurs, l’orgueil masochiste des observés se réjouissent de toutes les conjonctivites, comme si, au degré de leur violence, pouvait se mesurer sinon l’illumination, du moins la clairvoyance.

Le christianisme n’a jamais perdu le goût médiéval des écrouelles. Les paradoxes évangéliques sur le bonheur des affamés et des pauvres d’esprit servent encore de titres, d’épigraphes, de thèmes aux livres de nos littérateurs.

Un monde ne convient-il pas de son imbécillité et de sa platitude, à l’instant qu’il accepte d’expliquer par quelque pénurie hypertrophie ou morbidesse qui fait en sorte de n’être ni plat, ni imbécile.

La culture bourgeoise commence toujours par se rire des recherches qui visent plus loin que l’habituel. Les audacieux, on les qualifie de têtes brûlées, comme si le bûcher, que l’Inquisition destinait aux hérétiques, attendait encore ceux que n’ont point retenus les barrières orthodoxes.

Nos officiels, en fait soumis à l’Immobile, malgré leur profession de laïcité, ne proposent qu’une connaissance passive de l’humain. Les sciences sociale et morale se contentent