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LA PHILOSOPHIE

pas inutile que nous fassions le point à ce sujet pour conclure.

Disons-le tout de suite : il y a deux groupes de vérités issues du darwinisme qui se sont imposées de plus en plus à la réflexion des philosophes.

Le premier est relatif au fait même de l’évolution. Les espèces végétales et animales paraissent bien sorties d’espèces antérieures dont elles sont les descendantes transformées. Là-dessus, depuis Darwin, les vérifications n’ont pas cessé de se poursuivre, les preuves de s’accumuler. La paléontologie a montré de mieux en mieux une succession des espèces, les espèces terrestres complexes ayant été précédées d’espèces plus simples et originairement d’espèces maritimes ; elle a mis en lumière l’histoire de certaines formations, celle des Ammonites dont le déroulement s’accentue d’âge en âge, celle du Cheval dont on connaît toute une série d’ancêtres ; elle a montré que des formes intermédiaires entre les espèces actuelles et d’autres disparues ont incontestablement existé : tel cet Archéoptéryx intermédiaire entre les Reptiles et les Oiseaux. Une étude plus approfondie des homologies a prouvé de mieux en mieux l’étroite parenté des animaux d’une même classe, d’un même ordre, d’un même embranchement. Les