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— Quoi ?… Mamie ?… Non. Pourquoi ne parlerions-nous pas d’elle ?

— Mon Dieu… je m’étais imaginée qu’elle ne m’aimait pas. Plie avait dit une ou deux choses qui, je le croyais, avaient l’intention de me blesser, et y sont arrivées. Je dois être très susceptible, probablement, car elle n’avait sans doute aucune mauvaise intention.

— Elle dit souvent des folies qu’elle ne pense pas, dit George après avoir réfléchi. Mais c’est une très bonne petite fille tout de même. Vous dites qu’elle a été aimable l’autre jour… de quoi a-t-elle parlé !

— Elle raffole de vous, dit Constance. C’est une de vos grandes admiratrices, le saviez-vous ?

— Je sais qu’elle a de l’affection pour moi, répondit froidement George. Sa mère est une vieille amie qui s’est toujours montrée très bonne à mon égard. Elle a vu que j’étais épuisé par le travail et a insisté pour que je vinsse passer l’été avec elles pendant, l’absence de Sherry Trimm. Ainsi Mamie est venue ici pour chanter mes louanges, dites-vous ?

— Oui, et elle les chante très bien. Elle est si enthousiaste que c’est un plaisir de l’écouter.

— Ce doit être un peu fatigant à la longue, dit George avec un sourire.

— Je ne l’ai pas trouvé. Mais, comme je vous le disais, j’ai été surprise de sa visite. Savez-vous ce que j’ai pensé ? Que c’était vous qui l’aviez envoyée, parce que vous aviez vu qu’elle m’avait contrariée l’autre jour. Cela vous aurait tant ressemblé.

- Vraiment ? Si j’avais fait ce que vous supposez, je ne vous le dirais pas. En tout cas, je suis très content qu’elle soit venue, car je désire que