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—Rien du tout, dit Constance en la rassurant. Il y a, je crois, des bavardages absurdes dans l’air. Les faits sont bien simples. M.  Wood est un de mes très anciens et très bons amis. Il m’a demandé de l’épouser et je n’ai pas accepté. Je l’aime beaucoup et j’espère que nous serons aussi bons amis qu’auparavant. Si dans cette affaire il y a quelque blâme à mériter, je désire le supporter. Le voici. »

La jeune maîtresse de la maison se sentit plus à son aise après cela, mais sa curiosité était éveillé, et, au moment où George entrait, elle alla à sa rencontre.

« Je suis bien désolée, dit-elle. Les Fearing sont ici et vous serez à côté de la plus jeune. Nous venons seulement d’apprendre… Je suis bien désolée. »

George Wood inclina un peu la tète. Il était très calme et très sérieux.

« J’aime mieux vous dire tout de suite qu’il n’y a pas un mot de vrai dans toute l’histoire qu’on raconte, dit-il. Je vous serais même très obligé de vouloir bien la démentir si vous en entendez parler devant vous. Il n’y a jamais eu aucun engagement, entre Mlle  Fearing et moi.

— Ah ! je suis enchantée de l’apprendre. Pardon nez-moi, je vous prie, » dit la maîtresse de la maison.

George salua Constance de son air le plus impénétrablement courtois et ils échangèrent quelques mots qu’ils ne comprirent ni l’un ni l’autre et dont ils ne se souvinrent pas plus tard. Ils avaient parlé à voix basse et, aux yeux curieux qui les observaient, ils parurent être en bons termes, bien que légèrement embarrassés par le sentiment qu’ils faisaient l’objet de toutes les conversations.