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— Et aucun d’eux ne voudrait faire plus pour ce livre ? Vous devez être au courant, naturellement. Avez-vous jamais publié quelque chose vous-même ? Pardonnez mon ignorance.

— J’ai publié jadis un volume d’essais critiques, répondit Johnson.

— Sous quel titre ? Il faut que je le lise. Dites-le-moi, je vous prie.

— Cela n’en vaut pas la peine, je vous assure. Le titre était : “Essais Critiques,” par William Johnson.

— Merci. Je m’en souviendrai. Et en faisant de votre mieux pour le livre de M.  Wood, croyez-vous qu’il puisse être publié dans une quinzaine ?

— Une quinzaine ! s’écria Johnson stupéfait de cette énormité. Trois mois, vous voulez dire.

— Trois mois ! mon Dieu, que c’est long ! »

Johnson lui promit de faire tous ses efforts pour hâter la publication du roman, tout en la prévenant de ne pas en attendre de nouvelles avant plusieurs mois. Ensuite il prit congé d’elle.

Une demi heure plus tard Constance était chez son libraire.

« Je voudrais un volume intitulé « Essais Critiques, » par William Johnson, dit-elle. L’avez-vous, monsieur Popples ? »

Elle attendit quelque temps avant qu’on le lui apportât. Puis elle feignit de le parcourir attentivement.

« Cela vaut-il la peine d’être lu ? demanda-t-elle négligemment.

— Excellent, mademoiselle Fearing, » répondit le libraire.

Il connaissait Constance depuis son enfance, alors qu’elle était passionnée pour les livres d’images.