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Priest que si S. M. persistait à y rester, on en viendrait, quoique à regret, à employer les voies de la contrainte. On a su comment les Anglais avaient conduit à l’île-Dieu Monsieur, Comte d’Artois, qu’ils forcèrent à y rester deux mois dans l’inaction…


(Il se trouve ici deux pages soigneusement raturées)

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à la colonne chargée de l’enlèvement du Roi, qui fut contraint d’abandonner l’armée française et qui fut blessé d’un coup de fusil, en passant à Dillingen, en Suabe. Mais je n’oublie pas que c’est par une intéressante et curieuse épître du Roi LouisXVII que je vous ai promis de terminer ce chapitre que je pourrais appeler, comme celui du Père Ménétrier, mon chapitre des pièces curieuses.


Lettre du Roi XVIII au Duc d’Harcourt, son plénipotentiaire à Londres.

Véronne, 28 septembre.

« Mon cousin, j’ai reçu votre réponse à ma lettre du 25 août. J’ai voulu prendre quelques jours de réflexions avant d’y répondre. Je suis très reconnaissant de l’intérêt que le gouvernement anglais prend à ma conservation.

« Il est vrai que ma position serait assez semblable à celle de Henri IV, sauf que j’ai des inconvéniens qu’il n’avait pas et qu’il avait beaucoup d’avantages que je n’ai point. Suis-je, comme lui, dans mon royaume ? Suis-je à la tête d’une