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« pour nous et pour nos enfans à toutes exemptions pécuniaires, à tous privilèges et droits quelconques qui pourraient nous être dus, et nous contribuerons dans l’exacte proportion de nos biens et facultés aux besoins et aux charges de l’État ; ne voulant nous réserver que le droit de soulager la plus pauvre partie du peuple des impositions qu’il était dans l’obligation d’acquitter. Nous combattons pour rétablir le culte catholique et la royauté, pour rendre les ministres de Dieu à leurs autels, pour remettre tous les Français en possession de l’héritage de leurs pères, pour les faire jouir de la liberté véritable, et du bonheur que donne un gouvernement stable et paternel.

« À cet effet, nous invitons les braves soldats français, nos camarades et nos frères, qui ont si courageusement repoussé les armées ennemies, à venir se rallier à nous. Nous invitons les villes, bourgs et villages, à ouvrir leurs portes et à reconnaitre leur souverain légitime. Nous invitons les magistrats, les administrateurs et toutes personnes entre les mains desquelles réside une portion de force et d’autorité, à les employer au rétablissement de la religion et de l’ordre, et nous leur accorderons aide, assistance et protection, pour garantir leurs personnes et leurs propriétés contre les perturbateurs de l’ordre public. Nous invitons tous les laboureurs, tous les cultivateurs et tous les artisans, à continuer leurs travaux, et nous nous engageons à faire respecter leurs héritages et leurs ateliers.

« Nous déclarons ennemis et tyrans de la patrie