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puissances coalisées. Nous combattrons leurs soldats avec le même courage que nous avons combattu les soldats de Tallien, de Syeyes et de Fréron.

« Nous ne reconnaissons point et nous ne reconnaitrons jamais de Convention ni d’Assemblée nationale en France, parce que nous ne voulons point nous rendre complices de tout le sang innocent répandu par les soi-disant députés du peuple français, et des brigandages innombrables exercés par eux jusqu’à ce jour.

« Nous protestons d’avance contre la constitution ou le gouvernement que les soi-disant députes du peuple français vont donner à la France. Ces hommes ne cherchent qu’a perpétuer les malheurs des Français, à entretenir leur aveuglement, à se préserver des châtimens qu’ils ont mérités, et à conserver les places et la fortune que le crime et le sang leur ont acquises. Ils veulent tenir dans l’esclavage la nation française ; ils veulent jouir de l’héritage que les jacobins, leurs complices, leur ont laissé ; et sous les apparences de la liberté, et en prononçant le nom de république, ils veulent gouverner despotiquement la nation française.

« Nous ne connaîtrons de pouvoirs et d’autorités légitimes que ceux qui auraient été établis ou reconnus par notre Roi Louis XVIII, conformément aux lois constitutives de la monarchie française.

« La clémence, la bonté du Roi, nous sont connues. C’est d’après les sentimens paternels de son