Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se rapportent aux négociations ouvertes entre le Chevalier de Charette et le gouvernement révolutionnaire, car il a traité de puissance à puissance avec la république, et vous allez voir de quel côté se trouvaient l’honneur et la loyauté.

Les pièces suivantes n’ont jamais été imprimées, vous pourrez juger de leur importance, et je vous réponds de leur authenticité : il ne faut pas que je néglige de vous faire observer que cette note confidentielle du comité de salut public était postérieure au traité de Lajaunais. Ainsi que dans la pièce suivante, il y est fait mention d’une promesse relative au Roi Louis XVII ; mais la Convention l’avait si bien dissimulée, que c’est uniquement dans cette protestation des chefs de nos armées royales, qu’on peut en retrouver quelque vestige. En attendant ces renseignemens qui vous parviendront lorsque je n’y serai plus, j’ai pensé que cette admirable déclaration des Vendéens pourrait vous donner, si ce n’est une idée complète, au moins une idée positive et précise de la Vendée.


Note confidentielle de plusieurs membres du comité de salut public au citoyen Guesno, représentant du peuple, en mission à Rennes.

« Il est impossible, cher collègue, que la republique puisse se maintenir si la Vendée n’est pas entièrement réduite sous le joug de la loi.

« Nous ne pouvons nous-mêmes compter sur notre propre sûreté, que lorsque les brigands qui