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CHAPITRE II.
Vous ne sauriez imaginer mon cher petit-fils, combien je regrette et combien je m’afflige de ne pouvoir vous parler comme je le voudrais sur notre chère et glorieuse Vendée ; mais je craindrais d’employer des matériaux révolutionnaires, et les documens que j’ai fait demander à Mme de Charette arriveront trop tard. Il faudrait plus de temps, il faudrait plus de force et plus de voix qu’il ne m’en restera, pour oser parler des la Rochejaquelein, des Bonchamps, des Lescure et surtout du Chevalier de Charette, car je vous confie que Charette et Cathelineau sont mes deux héros de prédilection. Ce gentilhomme intrépide et cet humble paysan me rappellent toujours le grand Dunois et la sainte bergère de Domremy. Depuis les guerres de Charles VII, on n’a rien vu de si beau dans l’histoire de France ; et c’est au point qu’il est presque suffisant