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sur le Boulevard, vis-a-vis le rendez-vous de Vaugirard ; elles ont été toutes deux femmes de charge et de garde-robe chez ma mère et chez moi, depuis l’annce 1737, époque de ma naissance, jusqu’en l’année 1782, quoique en différentes reprises.

M. Clément, charpentier, menuisier et ébéniste, rue St-Louis au Marais, ayant fourni la maison de ma mère, celle de ma pension, chez ledit abbé Goudin, et enfin, aussi ma propre maison, depuis l’année 1740 jusqu’en 1782.

M. et madame Desrates, brodeurs en or et argent, rue des Marmouzets, maison et allée du boucher, au cinquième ; ils fournissent notre maison depuis 1740, et m’ont connu très particulièrement dans madite pension, rue St-Antoine, chez l’abbé Gondin.

MM. et mesdames Despremenil, et M. le président de Dieuville, chez M. l’abbé Magnier, au temple Sainte-Marie.

Etienne Rigouffe, ancien cocher du sieur Blanchefort soi-disant Crequy, demeurant rue Feydeau, près le théâtre de Monsieur.

MM. Holains père et fils et toute la famille, résidans rue du chemin de Mesnil-Montant, n° 61.




Acte de cassation de mon mariage en Prusse, qui prouve et constate mon état, puisque c’est à l’ordre, et par les conseils du roi de Prusse défunt, que j’ai contracté cette alliance, le roi m’ayant persuadé, qu’une fois que je serois domicilié dans ses États, par le susdit mariage, il m’accorderait sa protection, comme me regardant censé son sujet, et m’honoreroit de ses lettres de recommandation et de ses ordres favorables, près de son ambassadeur en cour de France, pour y réclamer et poursuivre, en son nom et autorité royale, tous mes droits et prétentions légitimes ; c’est ce qu’il effectua en effet en 1781, mais Louis XVI et ses ministres, loin d’y avoir égard, formèrent le complot de me faire retourner en Silésie, et trouvèrent les moyens de me faire plonger dans un affreux cachot de Stettin, en Prusse, chargé de chaînes, du poids de plus de 60 livres, sous un faux nom qu’ils me donnèrent, et de faux crimes qu’ils me supposèrent,