Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/194

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

deux ans au plus tard) tous mes biens et titres, que vous et toute la maison de Créquy possédez, et qui m’appartiennent légitimement, ou bien nous rendre par-devant le roi : car je ne veux point d’autre juge que lui-même, s il est possible, et je suis résolu de m’en tenir à ce qu’il lui plaira de décider par des arrangemens à l’amiable, et tels qu’ils lui paroîtroit convenables à mes intérêts et aux vôtres. Je vous accorde jusqu’à la fin du mois prochain, pour opter l’une ou l’autre de ces propositions. J’ai l’honneur, etc.

P. S. En cas que S. M. refuse d’être notre juge et médiateur, vous consentirez avec moi, en sa présence, de terminer tous nos différends à l’amiable, par-devant telles personnes qu’il plaira à S. M. de nous nommer, pour remplir et tenir son lieu et place en cette affaire.

J’ai eu l’honneur de remettre à leurs majestés, lundi, 10 de ce mois, les mémoires ci-mentionnés, avec ma supplique, desquelles, j’attends leur ordre.


Copie de la lettre adressée à M. de la Porte, intendant
de la liste civile, le 1er novembre 1791.

Monsieur,

M. de Josselin, intendant de la maison de la reine, m’ayant assuré de bouche et même par écrit, que le roi vous avoit envoyé, le 20 du mois d’octobre dernier, mes mémoires que j’avois pris la liberté de lui adresser, concernant la justice de mes demandes et réclamations, afin de les examiner, je me suis alors présenté chez vous pour avoir l’honneur de vous voir et vous en demander la réponse ; mais je n’ai pas été assez heureux pour vous y rencontrer.

Je m’y suis encore présenté différentes fois depuis, mais n’ayant pas été plus heureux, je me suis décidé à vous écrire la présente, pour vous prier, Monsieur de vouloir bien faire sentir au roi toute la justice et l’importance de mes demandes respectueuses, et l’absolue nécessité d’y répondre dans un court délai.

Veuillez donc bien, Monsieur, observer à S. M. qu’un plus