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Copie de la deuxième lettre à M. de Montmorin,
le 24 octobre 1791.

Monsieur,

Par ma dernière et première du 21 courant, j’eus l’honneur de vous faire connoitre positivement que j’avois besoin de toute votre justice et puissante protection pour rentrer dans toutes mes justes prétentions ; ou de toute votre haine et vos persécutions pour rentrer dans mon affreuse prison, y cacher et ensevelir mon nom, mes prétentions autant que ma misère et ma confusion, qui sont au plus haut comble et sans expression, depuis le recouvrement de ma liberté et la perte de mes pensions : daignez donc vous décider sur le choix du sort que votre justice vous inspirera de décider pour moi. Je viens en personne la solliciter, afin de vous convaincre plus parfaitement de la respectueuse et sincère confiance de votre très humble, etc.

P. S. Tous mes imprimés et écrits resteront encore sursis jusqu’à la fin de cette semaine.


Copie d’une lettre adressée à M. de Lessart,
le 14 octobre 1791.

Monsieur,

Je prends la respectueuse liberté de vous adresser la présente, pour vous supplier d’avoir la bonté de m’accorder un moment d’audience en particulier, et de vouloir bien me mander le jour et l’heure de votre commodité pour cela, ayant des choses de la dernière conséquence à vous communiquer et qui intéressent vivement S. M. et toute la famille royale, autant que moi-même, qui ai l’honneur d’être avec la plus respectueuse considération et confiance, Monsieur, votre très humble, etc.


Copie d’une deuxième lettre envoyée à M. de Lessart,
le 18 octobre 1791.

Monsieur,

Si je n’ai pas eu l’honneur de vous rendre ma visite depuis que vous m’honorâtes de la première audience a mon arrivée comme