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SOUVENIRS

Tu souffre qu’une horde atroce
Et d’assassins et de brigands
Souillé par son souffle féroce
Le territoire des vivaus.
 
Quelle est cette lenteur barbare
Hâte toi, peuple souverain,
De rendre aux monstres du [illisible]
Tous ces buveurs de sang humain,
Guerre à tous les agens du crime,
Poursuivons-les jusqu’au trépas.
Partage l’horreur qui m’anime,
Ils ne nous échapperont pas !

Ah ! qu’ils périssent, les infâmes
Et les égorgeurs dévorans,
Qui portent au fond de leurs âmes
Le crime et l’amour des tyrans !
Mânes plaintifs de l’innocence
Apaissez-vous dans vos tombeaux,
Le jour tardif, de la vengeance
Fait enfin pâlir nos bourreaux.

Voyez déjà comme ils frémissent,
Ils n’osent fuir, les scélérats ;
Les traces du sang qu’ils vomissent
Décéleraient bientôt leurs pas.
Oui, nous jurons sur votre tombe,
Ô notre pays malheureux,
De ne faire qu’une hécatombe
De ces cannibales affreux.

Ô vous coupables égoïstes,
Et vous, lâches insoucians,