le fils, son père avait ordonné qu’on l’enterrât dans l’église de Saint-Port, à côté la Dame du lieu.[1]. En entendant lire en grande cérémonie cet article du testament de son père, il éclata de rire, et s’écria : — Je t’en souhaite !… Un des principaux officiers de sa maison fut tellement choqué de son irrévérence et de sa trivialité, qu’il envoya deux heures après la démission de sa charge[2].
Pour obtenir une mission d’estime et de confiance politique, il alla dans une province afin d’y jouer d’hypocrisie. Il y promit tout ce qu’il fallait, il y souscrivit, il y jura tout ce qu’on voulut. Il s’est parjuré huit fois dans l’espace de trois années.
Le nom qui lui avait été transmis allait toujours s’amoindrissant, et lui parut encore un fardeau trop pesant pour lui ; il échangea son misérable nom contre un sobriquet dérisoire ; ensuite il s’en fut déclarer, dans un lieu public, qu’il était le fils d’un cocher.
Sa femme avait quitté le domicile conjugal et s’était réfugiée sous le toit paternel où il la faisait poursuivre par des arrêts, des sentences vénales, et la faisait pourchasser par des recors. Il a dénoncé son beau-père ; il a sonné contre lui le tocsin de l’animadversion révolutionnaire ; il a torturé la digne fille de ce vertueux prince, en l’attaquant dans la juste fierté de son rang, dans sa dignité d’épouse, dans sa piété filiale et ses sentimens ma-