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CHAPITRE II.


Mme de la Mothe. — Éducation de cette aventurière, sa généalogie, sa famille et son frère le Baron de St.-Remy. — Immensité des charités de l’Archevêque de Paris, Christophe de Beaumont. — Mot d’une femme du peuple à ses funérailles. — Mme de la Mothe à l’hôpital. — La sœur Victoire. — Un libelle par l’auteur de Faublas. — Mot de M. de Bièvres à Mme de la Mothe. — La famille des Comnène. — Opinion de l’auteur sur leur généalogie. — Les juifs, les Maniotes et les Corses. — Harangue du cardinal de Bausset à Madame Élisabeth. — Embarras des finances et convocation des notables. — Compte rendu de M. Necker après sa sortie du ministère.

Mme de la Mothe, cette femme faussaire et filou, cette impudente et criminelle voleuse dont je vous ai détaillé les principaux méfaits, avait été élevée par la charité de cette bonne Mme de Boulainvilliers, dont j’ai dû vous parler à propos du Comte de Sade ? Je me souviens que celle-ci m’était venue proposer de contribuer à cette bonne œuvre, et que je donnai quelques louis pour être employés au trousseau de cette Demoiselle de Valois, qu’on allait mettre en pension à l’abbaye de Longchamps. Ce grand nom de Valois avait interressé Mme de Boulainvilliers pour cette jeune fille et pour son frère qui était un simple matelot. M. d’Hosier, le juge