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SOUVENIRS

fant qui s’annonce comme devant être un individu prodigieux dans la crapule et pour la méchanceté[1].

Je ne saurais mieux terminer pour aujourd’hui la tâche que je m’impose journellement en fait d’écritures, qu’en vous mentionnant une délibération de la municipalité de Paris, qui fut affichée jusque sur ma porte cochère.


Extrait des registres de la commune de paris.

« Le citoyen Maire et Président du conseil, Nicolas Chambon, informe le dit conseil de la section de la commune, que le comité révolutionnaire de la maison commune, vient de lui dénoncer qu’il y a des pâtissiers qui se permettent de fabriquer et de vendre encore des gâteaux des rois. Il invite la police à faire son devoir. Il s’élève à ce sujet une discussion sur les moyens à prendre pour autoriser légalement les comités révolutionnaires à faire arrêter les vendeurs et acheteurs de ces gâteaux. L’orateur du comité donne lecture d’un arrêt dont voici l’extrait : « Sur une dénonciation à nous faite que

  1. Il a tenu parole. Après avoir été prodigieusement gâté par sa mère et son aïeule, il s’est mis à les attaquer et les poursuivre aussitôt qu’il a été majeur. Il a publié le Mémoire le plus injurieux contre sa mère, et le reste de la prédiction dont il s’agit n’a pas manqué de s’accomplir, ainsi qu’on l’a vu dans les gazettes judiciaires à plusieurs reprises. Cette étrange révélation de l’auteur avait été pleinement confirmée par une déclaration que la belle-mère de Mme  de B… avait cru devoir faire à l’article de sa mort, en 1790.
    (Note de l’Éditeur.