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SOUVENIRS

le 23 mars de l’an 1642, reçu par maistre Pierre Falconis, notaire royal en icelle ville de Narbonne.) »


Vous pensez bien que M. Suleau n’avait pas eu d’autre intention que celle de confondre cet orléaniste, en faisant éclater sa noirceur et son ingratitude ; mais il se trouva des régisseurs et des fermiers de M. d’Aiguillon qui prirent les choses à la lettre et qui se refusèrent opiniâtrement à le payer. — C’est infiniment juste, disait M. le Duc de Penthèvre (il y prenait un plaisir extrême), et ce sera toujours autant de moins dans la tirelire de la révolution.

Il est à remarquer que Suleau avait reçu et publié, le 12 avril 1790, une lettre d’avis qu’il avait reçue par la poste et timbrée du Raincy ; lettre à laquelle il avait fait la réponse suivante.


Lettre adressée à M. Suleau.
« Monsieur,

« J’ai l’honneur d’être garde national et très ennemi, je vous l’assure, des aristocrates, mais je le suis infiniment plus encore des lâches ; et c’est pourquoi je vous dénonce un complot formé contre vous ; complot qui pourra se nommer un assassinat, s’il s’exécute. Vous avez des ennemis qui doivent profiter de la première occasion favorable à leur dessein. J’ignore le choix des armes et du