de Voltaire sur le tremblement de terre de Lisbonne, en disant que ce serait un sujet de controverse… — Et comment donc cela ! — C’est que ma belle-mère ne manquerait pas de me soutenir que les véritables auteurs de ce tremblement de terre sont les jésuites !
Elle a toujours eu l’inconvénient et le défaut, car c’en est un, de vivre dans la supposition d’un monde idéal et dans certaines illusions chimériques dont les méchancetés, les révolutions, les années, les infirmités et les plus tristes vérités du monde réel ne sauraient la faire sortir. Quand on s’opiniâtre à lui chercher des ridicules, et voilà ce qu’on n’oserait faire en sa présence, car il n’est personne à l’épreuve de la séduction qu’elle exerce sans y prétendre : rien n’est plus imposant que sa politesse noble et son goût parfait ; il n’y a pas de préventions ni d’hostilité qui puissent tenir devant son air intelligent et modeste, et je n’ai jamais vu personne qui pût rester insensible à la bienveillance et la grâce naïve de son esprit. Mme de Sévigné disait qu’à la cour de Louis XIV, l’esprit de Mme de Coulanges était comme une dignité ; on dirait dans la société de notre temps que la bonne grâce et l’aménité de Mme de Beauharnois seraient une puissance.
On lui avait appliqué très impudemment et fort injustement une ancienne épigramme de Pavillon sur Mlle de la Force :
« Églé, belle et poète, a deux petits travers.
« Elle fait son visage et ne fait pas ses vers.
Il est vrai que Mlle de la Force avait toujours la