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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

sant un foule de choses tellement obligeantes que je ne saurais ni les répéter ni les oublier.

On nous dit le lendemain matin, chez Monsieur, que le duc d’Orléans venait d’arriver à Versailles, et qu’on l’avait reconnu malgré qu’il se fût déguisé. Monsieur répondit à cela que tous les ivrognes ressemblaient au Duc d’Orléans qui ressemblait à tous les ivrognes, qu’il y avait en circulation dans Versailles un grand nombre de figures ignobles et scélérates, et que, pour se confondre impunément avec la plus abjecte canaille, le Duc d’Orléans n’avait autre chose à faire que d’ôter son cordon bleu. Je n’avais jamais vu Monsieur en disposition plus rigoureuse et plus équitable envers le Duc d’Orléans ; ce qui m’en fit conclure, à part moi, qu’il avait reçu des informations analogues à tout ce que m’avait dit la Reine.

On apprit bientôt que la grande avenue de Paris était toute couverte d’une multitude de populace horrible à voir, et qui se dirigeait vers le château ; hommes et femmes, enfans et vieillards ; canonniers, mendians, gardes nationaux, vivandières et manouvriers, tout cela se trouvait armé formidablement avec des fusils, des sabres ou des piques : et qui leur avait fourni ces armes ? On n’y concevait rien… Le Roi se trouvait à la chasse aux alentours de Meudon, il arrive, et malheureusement, il ordonne à ses gardes, ainsi qu’à deux régimens qui étaient venus se ranger en avant du château, de se replier dans la cour des Ministres, et puis de se retirer dans leurs casernes. Ces dispositions à l’indulgence encouragent les meneurs de cette po-