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avec un Prince de Nassau n’ajoute aucune force à la réplique négative.

« 5° On n’a pas dit que la Comtesse de Kœnigsmark, mère du Maréchal de Saxe, ait jamais été en Russie, on a dit que c’était la Comtesse de Warbeck, née Kœnigsmark, laquelle était grande-maîtresse de la Princesse Charlotte et tante du Maréchal de Saxe, ainsi qu’il est aisé de le vérifier dans tous les almanachs du temps ; et, du reste, on ne saurait douter que le Comte de Saxe n’ait passé les premiers six mois de l’année 1715 à la cour de Moscovie.

« 6° Venons à l’article de la religion de cette Princesse, qu’on nous dit avoir été élevée et être morte dans la religion luthérienne, quoiqu’elle fût née calviniste et qu’elle eût embrassé la religion grecque en arrivant en Russie. Quant à sa dernière abjuration pour rentrer dans l’unité catholique, il est suffisant d’en référer à cette lettre de M. de Montmorency-Laval, Évêque de Québec, à M. le Comte de Maurepas, ministre de la marine en 1759, etc. »


Le mémoire est terminé par la lettre du saint missionnaire, avec un grand nombre de pièces à l’appui du système affirmatif. Il y a de bons esprits qui sont convaincus de l’identité ; il y a d’habiles gens qui n’y sauraient croire et je vous dirai, quant à moi, que je ne sais qu’en penser, non plus que de la disparition de la Comtesse de Saulx. Mme  d’Egmont ne doutait pas que Mme  d’Aubans ne fût la bru du Czar Pierre, et sa persuasion devait être appuyée sur l’opi-