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se bornait à répondre avec un air distrait à ceux qui l’interrogeaient — Ah ! Mme d’Aubans… je ne sais pas trop… Je ne vous dirai pas…

Écoutez maintenant la réplique officielle de la grande Catherine.


OBSERVATIONS SUR L’HISTOIRE DE

Mme D’AUBANS,


MORTE À VITRY PRÈS PARIS, EN 1771.


Il est bon quelquefois d’écrire des faussetés et des indignités ; elles peuvent donner lieu à mettre dans leur jour des faits que la vérité et la sagesse n’auraient pas éclaircis, sans être provoquées par la sottise. On veut parler ici de l’histoire d’une dame française à laquelle on ne saurait nier que de grands personnages n’aient témoigné les plus grands égards ; mais comme ce libelle est un tissu d’assertions calomnieuses, une main auguste n’a pas dédaigné de faire les remarques suivantes sur ce conte, à qui il arrive, par cette réfutation, plus d’honneur qu’il ne mérite.


« L’épouse du fils de Pierre-le-Grand n’était point du tout belle, mais bonne et honnête ; elle était extrêmement marquée de la petite vérole, grande et fort maigre. Quoique son époux fût d’un caractère bizarre, il ne poussa jamais ses emportements jusqu’à des brutalités et des atrocités pareilles à celles dont on l’accuse.