Page:Créquy - Souvenirs, tome 6.djvu/216

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
212
SOUVENIRS


Eut autrefois un bon cheval ;
Soumis autant qu’utile,
Sur ce point capital,
Il n’avait pas d’égal.



Au lieu de reconnaître
Le service constant
Qu’il en tirait à chaque instant,
Voilà qu’un jour le maître,
Parfois un peu brutal,
Maltraita son cheval.



Piqué de l’injustice,
Le cheval se cabra,
Comme aisément on le croira ;
Un beau jour il se glisse
Dans les bois, et s’en va,
Plantant son maître là.




Celui-ci, plein de rage,
Avec ses gens courait,
Pour voir s’il le rattraperait.
Mais l’autre, en son language,
Lui dit : il n’est plus temps.
J’ai pris le mors aux dents !

    On connaît assez la manière dont on a distribué jusqu’à présent ces prix de vertu de morale et d’utitité publique, à l’Académie française, et du reste, la composition de l’Académie suffit à l’explication. — Voilà que nous ne savons plus à qui décerner ces prix Monthon, disait l’an dernier M. Royal-Collart, — pendant que la pauvre femme de M. Guizot était vivante, il n’y en avait que pour elle. (Note de l’éditeur.)