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CHAPITRE XIII.


M. de Monthion. — Ses manies académiques. — Ses générosités à l’égard des inconnus et sa dureté pour ses proches. — Remarque de M. Royer-Collard sur les prix Monthion. — Prévision de Cazotte et chanson séditieuse. — Remarque de l’auteur sur deux chansons prophétiques. Ridicules contemporains. — Parallèle avec certains ridicules antérieurs. — Les modes de la régence et celles de 1788. — Étranges coiffures de Mmes de Luynes, de Laval et de Matignon. — Dondon-Picot et l’amour du simple. — La princesse de Broglie et Mme de Clermont-Tonnerre. — Nouvelle manière de procéder à table. — La famille du Marquis de V… — Le chant du rossignol et M. Dupont (de Nemours). — Poésies de Mme de Staël. — La famille de C… — Plusieurs anecdotes. — L’usage de faire pâtir les enfans. — Les bains à la Dauphine et les médecines noires. — Les enfans du Prince de Montbarrey. — Leur régime à Versailles et leur guérison chez l’auteur. — Le marquis de L… et ses bons mots. — Le jardin de M. Mousseaux. M. de Bièvres et ses calembourgs. — Anecdotes.

On aurait dit que le Chancelier de M. le Comte d’Artois, ancien Intendant du Limousin, et nommé M. de Monthion, n’avait à songer, ni s’occuper, ni parler d’aucune autre chose que de l’Académie Française. Il y voulait fonder des prix de vertu qui seraient décernés par les académiciens, comme si les quarante avaient été choisis d’après leur aptitude à remplir une pareille judicature. On y dit une ou deux fois l’application de l’argent qu’il avait donné pour ré-